Introduction à l’humanisme – 10

Les fondements de l’humanisme

Page suivante

Une façon de comprendre l’humanisme est de considérer les réponses à ces trois questions fondamentales;

  • De quelles façons pouvons-nous acquérir la connaissance et une compréhension de notre monde?
  • Qu’est-ce que nous savons du monde et de notre place dans celui-ci?
  • Comment devrions-nous vivre notre vie?

En général les différentes visions du monde cherchent toutes à répondre à ces questions sur notre existence. L’humanisme le fait en se fondant de façon explicite sur une moralité humaine et sur notre propre intellect.

La première de ces questions concerne l’épistémologie et la méthodologie. L’humanisme utilise une méthodologie rationnelle et une épistémologie empirique. En langage plus commun, cela signifie que les humanistes croient qu’une recherche rationnelle fondée sur des faits demeure le meilleur outil pour acquérir une connaissance crédible du monde qui nous entoure, tout en acceptant que chaque affirmation est potentiellement faillible et provisoire. Cette méthodologie a été intégrée dans un processus plus large que l’on appelle « science » (pour un examen plus détaillé de la méthode scientifique, voir le cours évolution, créationnisme et la nature de la science) (à venir). Les humanistes sont convaincus que chaque aspect de notre existence et de l’expérience humaine devrait demeurer ouvert aux nouvelles connaissances et à la critique rationnelle.

Donc, pour trouver des réponses à la seconde question, que savons-nous du monde et de notre place dans celui-ci? L’humanisme tourne ses regards vers la science. La physique et la cosmologie nous fournissent des débuts de réponses sur l’origine et le développement de l’univers. Les sciences de la vie, incluant la théorie de l’évolution nous expliquent l’origine de l’espèce humaine et notre place dans le monde.

L’humanisme adopte une approche « naturaliste » du monde, étant donné le manque de preuves convaincantes de l’existence d’une force ou d’un pouvoir surnaturel . Les humanistes, par conséquent, ne croient pas à l’existence de dieux, démons, anges ou autres « entités », non plus qu’à une vie après la mort ou à la survie de l’âme. Les humanistes acceptent que nous humains soyons de purs produits d’une évolution naturelle et que nos valeurs humaines et notre compréhension de celle-ci ne requièrent aucune intervention divine ou composante surnaturelle . Nous savons que tout cela provient de notre apprentissage des sciences, de notre environnement social et de notre curiosité intellectuelle. Les humanistes savent qu’à mesure que nos connaissances scientifiques vont s’accumuler, notre compréhension du monde sera meilleure tant que la science continuera d’explorer, d’expérimenter et de fournir des réponses à nos questions.

Pour ce qui est de la troisième question fondamentale, comment devrions-nous vivre notre vie? L’humanisme est une philosophie éthique dont le but avoué est de faire ressortir le meilleur des individus afin que le plus grand nombre puisse avoir la meilleure vie possible. L’humanisme affirme que chacun a le droit et la responsabilité de décider de la direction de sa vie. Il souligne l’importance du développement personnel et encourage la pleine réalisation de notre potentiel tout en reconnaissant aux autres les mêmes droits et le même respect de faire de même.

Même si la philosophie de la moralité, l’éthique, n’est pas une science proprement dite, les humanistes s’entendent sur certains principes, tels les droits humains et font consensus sur un large éventail de sujets. (Pour explorer plus en détail les bases de la moralité pour un humaniste, voir Éthique, le sacré et le séculier un cours présentement en préparation et bientôt disponible sur ce site. Pour une discussion plus poussée de l’éthique humaniste sur des sujets tels que l’avortement ou l’euthanasie volontaire voir le cours « Développer le potentiel humain sans religion » 

 

 

Page suivante